Université de Montréal
Bref historique :
En 1878, l’Université Laval de Québec ouvre une succursale à Montréal qui compte alors 86 étudiants et trois facultés : Théologie, Droit et Médecine, qui logent respectivement au Grand Séminaire de Montréal, au Cabinet de lecture des Sulpiciens et au château Ramezay. Le 22 novembre 1919, un incendie ravage l’immeuble principal de la rue Saint-Denis. La reconstruction, entreprise l’année suivante, engloutit une partie des fonds de la première campagne de souscription, qui devaient servir à l’achat de matériel et à l’embauche de professeurs. Deux ans plus tard, deux autres incendies, l’un rue Saint-Denis et l’autre dans l’immeuble de l’École de Médecine dentaire, rue Saint-Hubert, forcent l’Université à envisager sérieusement la possibilité de déménager dans un nouveau bâtiment, plus spacieux et plus conforme aux besoins de la communauté. En 1920, conformément à la volonté de Rome, l’Université de Montréal se donne une charte civile et procède à l’intégration des facultés et des écoles qui lui étaient jusque-là affiliées [1].
Pour en savoir plus sur l’histoire de l’Université :
Rétrospective sur 135 ans d'histoire
Couleur :
Les couleurs de l’Université de Montréal sont or et azur.
Armoiries :
Les armoiries de l’Université de Montréal ont été adoptées en 1920, année où l’établissement s’est doté d’une charte qui consacrait son autonomie. D’une grande importance symbolique, les armoiries sont d’utilisation restrictive. Leur emploi est limité à des fins officielles. Elles sont reproduites sur des documents tels que diplômes, attestations et bulletins de notes, ainsi que sur les publications institutionnelles comme les annuaires et le rapport annuel [2].
Premières armoiries :
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Interprétation :
D’azur à deux tours pointues d’or réunies par une courtine du même ton et surmontées à dextre d’une étoile d’or (symbole de la foi) et à senestre d’une étoile d’argent (symbole de la science). Les deux tons rappellent les origines de l’enseignement à Montréal par les Messieurs de Saint-Sulpice et les religieuses de la Congrégation Notre-Dame qui donnèrent, dès la seconde moitié du XVIIe siècle, l’instruction aux Indiens dans les deux tours encore debout de l’actuel Grand Séminaire actuel de Montréal. Ces armes se complètent de la devise Fidet splendet et scientia, emprunté sans doute au séminaire de Saint-Hyacinthe [3]. Les armoiries sont complétées, en exergue, au-dessous de l’écu par cette devise et au-dessus par la traduction latine du nom de notre université, Universitas Montis Regii.
Le créateur de ces armoiries est le vice-recteur Mgr Émile Chartier. C’est lui qui a suggéré de placer dans les armes de l’Université le château fort à flanc de montagne. Le projet de Joseph Nolin, de la Faculté de Chirurgie dentaire, qui proposait « deux flambeaux allumés de gueules sur fond d’azur » n’a pas été retenu par Victor Morin, président du Collège héraldique de la Société historique de Montréal, chargé de mener à terme le choix des armoiries.
Modification :
En 1966, l’inscription Universitas Montis Regii qui signifie l’Université du Mont-Royal est finalement délaissée puisqu’elle va à l’encontre du but visées par les armoiries, c’est-à-dire de représenter une organisation sans la nommer sous forme d’écriture. En d’autres mots, les versions des armoiries illustrées précédemment contiennent une forme de pléonasme héraldique [4]. Voici donc les armoiries officielles de l’Université de Montréal depuis 1967 :
Les armoiries officielles de l’Université de Montréal
[1] Site web de l’Université de Montréal. L’UdeM aujourd’hui, Notre histoire.
[2] Le texte sur les armoiries de l’Université de Montréal provient d’un article du journal le Forum, 10 décembre.
[3] Fonds du Secrétariat général D0035/B1, 71; Conseil de l’Université et Chancelier. Description selon Monseigneur Oilivier Maurault.
[4] Fonds du Secrétariat général, D0035/B1,71; Conseil de l’Université et Chancelier.